jeudi 23 février 2017

Pauli Kiuru, mémorable gagnant de l'Ironman Nouvelle-Zélande en 1990




 Par QK Chris et Rogue Coe


Pauli Kiuru, triathlète finlandais plusieurs fois vainqueurs d'Ironman en Australie et Japon et mémorable gagnant de l'Ironman Nouvelle-Zélande en 1990 avec le plus petit écart jamais enregistré.


Photo. Lois Schwartz, Competitor Magazine


Portrait Athlète : Pourriez-vous nous définir le triathlon en trois mots ?

Pauli : Ténacité, endurance, confiance en soi.

PA :  En 1990 en Nouvelle-Zélande, vous avez remporté une extraordinaire victoire qui restera comme un des moments magiques du triathlon. Est-ce votre plus belle victoire ?

Pauli : Il s’agissait de ma première victoire officielle sur un Ironman et par là même, bien entendu, un souvenir mémorable. Cette victoire m’a apporté beaucoup de confiance en moi-même.  Mais ma victoire ou mes victoires favorites demeurent encore de nos jours mes courses gagnées à l’école à l’âge de neuf ans. J’avais gagné le cross, la course de ski de fond et celle de patinage de vitesse. Il s’agissait des trois disciplines que nous avions à l’école et je les ai gagnées toutes les trois. À l’âge de neuf ans j’ai réalisé que j’avais un certain talent pour les sports et je pense qu’il est très important pour un jeune garçon de réaliser qu’il possède certains atouts. 

PA : Quel est le plus beau triathlon auquel vous ayez participé ?

Pauli : J’ai eu l’immense chance de participer à des événements très bien organisés et dans des décors somptueux. Il est difficile de dire quel est le plus beau. J’ai particulièrement apprécié l’Ironman d’Hawaï  avec son océan bleu, ses volcans, ses paysages de lave, sa chaleur extrême et son humidité.

L’Ironman d’Australie à Foster-Tuncurry est un autre endroit mémorable à mes yeux en raison de sa beauté et de son atmosphère chaleureuse. Je suis retourné dans ces deux endroits depuis que j’ai pris ma retraite sportive. Christchurch, en Nouvelle-Zélande est également un endroit fabuleux, sans aucun doute l’endroit le plus fantastique pour l’entraînement et les camps de longue durée. Mes amis qui y résident, Scott Molina et John Hellemans me manquent beaucoup…

PA : Hawaï est pour beaucoup un triathlon très dur.  Vous êtes monté trois fois sur le podium.
Que pensez-vous de ce triathlon?

Photo: Fotopress/NZ Herald
Pauli : Hawaï est l’endroit où se trouver pour ceux qui veulent se faire un nom dans le triathlon. Il s’agit du défi ultime en termes d’endurance et de volonté. Les moments les plus inoubliables de ma carrière dans cette course se sont déroulés juste avant le départ natation quand le soleil commençait à se lever derrière le volcan. Le plus dur du travail avait été effectué et il s’agissait également d’une forme de soulagement. Enfin, la compétition était sur le point de démarrer, c’était comme arriver sur le champ de bataille, le décompte final était lancé.

PA : Vous étiez un utilisateur assidu des cardio fréquencemètres. Pouvez-vous nous dire quels étaient les bénéfices de cet instrument ?

Pauli : Polar Electro était l’un de mes sponsors majeurs. Il est bien évident que vous vous devez d’être loyal envers vos sponsors, c’est le premier point. Deuxièmement, mon entraînement était particulièrement axé sur les données scientifiques et la planification. Je n’étais pas particulièrement talentueux mais plutôt extrêmement bien organisé et je possédais des objectifs précis. Troisièmement, m’entraîner sur mes bases cardiaques m’a permis d’éviter les blessures.

Je ne consacrais à mes entraînements les plus intensifs que 26 heures hebdomadaires, c’était beaucoup moins que la plupart des athlètes. C’est la raison pour laquelle je n’ai jamais eu à souffrir de blessure majeure, ni mineure d’ailleurs, durant mes dix années de triathlète professionnel. C’est une énorme satisfaction pour moi.

PA : Que pensez-vous de l'évolution du triathlon?

Pauli : Je n’ai pas vraiment suivi l’actualité du triathlon ces dernières années. En revanche, je suis très heureux de constater que le triathlon devient de plus en plus populaire en Finlande. Nous avons beaucoup de nouvelles compétitions qui sont venues s’ajouter à celles qui existaient déjà auparavant. Et bien entendu, nous avons de plus en plus de participants sur ces courses. Sur le plan international, il m’est difficile de vous livrer des commentaires dans la mesure où je ne suis pas l’actualité de suffisamment près.

PA : En 1994 à Hawaï, vous terminez 207ème en 10 :08 :25. Que s’est-il passé pour le grand champion que vous êtes ? 

Pauli : 1994 a été une année durant laquelle j’ai énormément appris. Cette course à Hawaï a été un véritable désastre depuis le début. Ce fut une grosse erreur de prendre le départ cette année-là. Tout était clair bien avant la course mais je n’étais pas capable à ce moment-là de le découvrir et de me l’admettre à moi-même. J’étais mentalement épuisé et je n’étais pas concentré sur l’objectif. J’aurai dû faire l’impasse sur cette édition. Plusieurs signaux m’avaient averti. La motivation me faisait tout simplement défaut.

En juillet, j’avais terminé second de l’Ironman du Japon malgré un manque total d’intérêt pour la course. L’entraînement était devenu une routine quotidienne de bureau. Après le Japon, j’aurai dû modifier mon calendrier et d’ores et déjà préparer mes objectifs de 1995. En plus de tout cela, une semaine avant Hawaï, j’ai appris que mon père était atteint d’un cancer. De mauvaises nouvelles n’ont cessé de jalonner cette année 1994. Ce que j’ai retenu de cette année-là et que j’ai bien conservé à l’esprit ? N’oublie pas de te reposer, n’hésite pas  à dire non et amuse-toi.

PA : Pouvez-vous nous dire pourquoi l'Ironman d'Australie vous a autant réussi?

Pauli : Les gens étaient tellement gentils et me supportaient beaucoup. Les parcours vélo et course à pied étaient presque tout plats, ce qui me convenait parfaitement. L’Ironman d’Australie venait également couronner mon camp d’entraînement de trois mois à Christchurch, en Nouvelle-Zélande, j’étais donc bien préparé.

PA : Vous étiez un triathlète qui se gérait tout seul sans manager ni agent. Pourquoi ce choix ? Augmentait-il la pression?

Pauli : Malheureusement je n’avais pas d’autres solutions. Le Triathlon était un sport nouveau dans les années 80 et 90. Il était quasiment impossible de trouver un manager en qui faire confiance et qui soit compétent. Le mauvais côté c’est que cela me coûtait beaucoup de moi-même et que je sacrifiais du temps à ma récupération. Je n’étais pas dans une configuration optimale. J’avais des objectifs d’ordre financiers très clairs et je me devais de les atteindre.

PA : Avez-vous des projets de triathlon dans l'avenir ?

Pauli : Je n’ai plus de connexions très proches avec le milieu du triathlon. Je ne fais plus qu’un triathlon par an en participant à un relais. C’est très amusant et je ressens un peu de nostalgie parfois avant le départ de la natation. À la fin du mois d’avril, je dois prononcer un discours au salon du triathlon d’Espoo en Finlande. Le triathlon m’a tellement donné que j’essaye de le lui rendre un peu.

mercredi 15 février 2017

Gordon Haller, Le premier Ironman de l’histoire du Triathlon

Gordon Haller, Le premier Ironman de l’histoire du Triathlon

Par QK Chris et Rogue Coe
Gordon Haller participe en 1978, à la course de triathlon organisé par le commandant John Collins et son épouse Judy sur l'ile d'Hawaï en 1978. Première compétition du genre, qui deviendra le célèbre Ironman. Quinze concurrents s’élancent avec lui pour cette première mondiale, douze terminent l'épreuve sur un parcours de 226 kilomètres, qui mêle 3,8 km de natation, 180 km de vélo et 42,2 km de course à pied. Gordon Haller à 27 ans est le premier vainqueur de la compétition et devient le premier Ironman de l'histoire. Il termine l’épreuve en 11 h 46 min 58 s. 


Franck : Pouvez-vous définir le triathlon en 3 mots? 
Gordon : Discipline, réflexion et plaisir
Franck : Quel est votre meilleur souvenir du triathlon?  
Gordon : Dans le premier Ironman, j'ai couru avec deux amis au cours des 5 dernières miles. Nous courions très vite, sous les 6: 00 (min/miles). Nous avons grimpé la dernière colline, diamant head, quand j'ai vu les lumières de la ligne d'arrivée à un mille. Je savais que j'avais gagné alors et j’ai terminé à l’économie. Ils m'ont demandé si j'étais dans la course. Quand j'ai dit "Oui", ils ont dit: "Eh bien, vous avez terminé." C'était comme ça.
Franck : Êtes-vous le premier gagnant du triathlon Kona? Pouvez-vous nous parler de ce triathlon? Gordon : J'ai été le premier vainqueur Ironman, mais c'était à Honolulu, pas Kona. La course s'est déplacée à Kona après 3 ans sur Oahu. La plupart des gens ne savent pas que la course de 1980 sur Oahu et la course de 1981 à Kona n'ont pas été appelés Ironman. On les appelait le «Nautilus International Triathlon». J'ai les T-shirts pour le prouver. Personne ne voulait être un Nautilus, alors ils l'ont changé en Ironman.
Franck : Pensez-vous que le triathlon est encore une aventure ou un simple sport d'endurance? Gordon : Cela dépend de la personne, où il ou elle est dans leur expérience de triathlon. Pour les débutants, c'est une aventure. Plus tard, il devient un voyage, puis un style de vie. Certaines courses sont créées pour fournir des défis plus grands qu'un triathlon plat ou rapide. Les gens sont toujours à la recherche d'un plus grand défi.
Franck : Les vélos et les chaussures de course ont évolué. Que pensez-vous de cette évolution? Gordon : Je suis fier que notre création ait permis d'améliorer la technologie des vélos et des autres équipements. J'aurai aimé avoir ce genre de matériel quand j'étais en compétition.

Franck : Vous avez participé à plusieurs courses à Hawaï. En quoi cette course est-elle différente des autres?  
Gordon : Oahu 1978-1980; Kona 1981-1989, 1998, 2003, 2010, 2013; Maui 1995,1996,1998; Japon 1985, Canada 1986; Lanzarote 2013. Gordon : Hawaï était le premier Ironman, pas le premier "triathlon", mais il était dans un endroit exotique, il a capté l'imagination de beaucoup de gens qui cherchaient un défi. Je pense qu'il a été le précurseur du concept ‘’ course de vacances ou course de destination’’.
Franck : Vous avez dit que le triathlon d'Hawaï a été fait (créé) pour vous. Pouvez-vous expliquer pourquoi?  
Gordon : En 1977, je participais aux courses continentales (USA). Quand je suis revenu à Honolulu pour le marathon en décembre, j'ai dû abandonner à environ 6 miles en raison d’une sciatique. Je me suis arrêté près d'un ami (je ne me souviens pas qui) qui regardait la course. Il m'a dit qu'il y avait une course qui a été inventée pour moi. Quand il m'a décrit cette course, j'ai dit que je pouvais le faire parce que c'était ce que j'ai fait tout le temps à l’entrainement. J'avais fait plusieurs courses de natation / course et j'ai participé au Pentathlon militaire (5 disciplines). J'ai fait du vélo partout. Comme je l'ai mentionné ci-dessus, pour certaines personnes, c’était un style de vie. C'était mon style de vie.
Franck : Je crois que votre dernier Ironman était en 2013. Voulez-vous revenir à Hawaii en 2018? Gordon : j’aimerais le faire en 2017, mais je serai certainement de retour en 2018 pour le 40e anniversaire!
Franck : Est-il vrai qu'au cours d'une transition, vous avez changé de vêtements à l'hôtel?  
Gordon : Nous n'étions pas concernés par le temps de transition dans le premier Ironman. L'hôtel militaire, le Hale Koa, était sur la plage où nous sommes sortis de l'eau. Il semblait logique d'aller dans le vestiaire, de prendre une douche et de changer de vêtements avant de partir pour 112 milles en vélo. Nous voulions être à l'aise. Dans la transition vélo / course, j'ai sauté dans la fontaine Aloha Tower et je me suis changé pour des vêtements secs, j'ai eu un massage tout en faisant une entrevue avec le journaliste pendant que le leader de la course était parti courir.
Franck : Le triathlon était anonyme. Quel a été l'événement qui a fait du triathlon un sport populaire ?  
Gordon : Tu as raison. La première année, nous avons eu un article à la fin du Runner’s World Magazine. Il y avait un deux de choses qui ont attiré l'attention du public sur le triathlon et l'Ironman. Les deux premières années ont eu peu de participation. Après la deuxième course en 1979, un article dans Sports Illustrated, par Barry McDermott, a fait passer les participants de 15 à 105 en 1980.et ensuite ABC Wide World of Sports a filmé la course de 1980 et la participation a bondi à plus de 300 en 1981 mais la plus grande augmentation de participants est venue après l’arrivée au bout de force de Julie Moss dans son première Ironman en 1982.

mardi 14 février 2017

Cendrine Gerosa : Victorieuse du FrenchMan 2016 et adepte du Swimrun

Cendrine Gerosa : Victorieuse du FrenchMan 2016 et adepte du Swimrun

Franck: Pour nos lecteurs qui ne vous ne connaissent pas, pouvez-vous nous dressez un rapide portrait ?  
Cendrine: J’ai 35 ans et vis en couple. J'ai une formation d'économiste et travaille dans l’administration publique, au service de la santé publique. Aussi loin que je m'en souvienne, j'ai toujours fait du sport: gymnastique, tir sportif, volleyball en compétition, sans oublier les sports de saison (ski, planche à voile, randonnée, etc.). Après avoir couru quelques marathons, j'ai commencé à nager pour varier un peu et, en 2013, j'ai rejoint le Rushteam Ecublens. De fil en aiguille, j'ai commencé à courir avec le club avant d'acquérir mon premier vélo. Ne restait plus qu'à faire le pas de la première course pour attraper le virus du triathlon.
 
Franck: Vous êtes une triathlète suisse. Connaissez-vous le secret qui fait de la Suisse un pays de grand triathlète ?  
Cendrine: Ah non, je ne le connais pas, mais si vous le trouvez ça va intéresser beaucoup de monde… Sinon, on a un lieu idéal pour s’entraîner: du plat, des montagnes, des lacs, c’est varié et il n’est pas nécessaire de faire beaucoup de kilomètres. Je n’ai qu’à ouvrir la porte de chez moi pour choisir.
 
 
 
Franck: Vous avez remportez le Frenchman en 2016. Comment avez-vous vécue cette course ? Cendrine: Comme une belle surprise! C’était le premier triathlon de la saison et l’objectif. J’avais l’intention de faire un meilleur temps que lors de ma première course sur la distance Ironman: j’ai non seulement réussi mais je suis aussi montée pour la première fois sur un podium en triathlon !
Et pourtant, ça n’allait pas de soi. La semaine précédente, j’ai eu un refroidissement et je me sentais encore fatiguée la veille. Mais, une fois la course lancée, c’était trop tard pour se poser des questions.
Comme à mon habitude, je ne suis pas partie très vite en natation, pourtant je suis sortie en 2e position de l’eau. Sur le vélo, les aller-retours me permettaient de croiser les autres membres de mon club (nous étions 5) mais je n’arrivais pas à repérer les autres filles. Du coup, au début du dernier tour (il y en avait trois), je n’ai pas compris tout de suite que je passais en tête en dépassant une concurrente. C’est un peu plus loin, lorsque les motos me précédaient que j’ai compris. J’ai alors essayé de profiter de ce moment, ce n’est pas tous les jours qu’on se fait ouvrir la route. Même s’il pleuvait à ce moment-là, je ne voulais pas être ailleurs.
Dans la zone de transition, j'ai retrouvé trois membres du club et on a échangé deux mots pour se motiver. En débutant à pied, je me répétais de faire ma course et de garder mon rythme, c’était encore long... Je ne pensais pas finir devant et je m’attendais à me faire dépasser… mais ce n’est pas arrivé. Je ne savais pas où en étaient les autres filles en les croisant (pas de chouchou). Même si certains moments ont été plus compliqués - 15e km et vers la fin pour les quadriceps - j’ai gardé mon rythme… Ce n’est que vers le 37e km que j’ai su que j’avais suffisamment d'avance pour en profiter. Ca m’a permis d’apprécier et de remercier les bénévoles et spectateurs qui m’ont encouragé pendant toute l’épreuve.
Et puis la dernière ligne droite est arrivée: je me souviens de la banderole, des photographes juste derrière. Je ne sais plus si j’étais plus contente d’en terminer ou de terminer devant - un peu des deux je suppose… J’ai soulevé la banderole, pris la pose pour les photographes, fais le tour d’honneur et répondu à quelques interviews. Et puis j’ai retrouvé les autres Rushtistes : tous étaient finishers! Ce fut une journée étrange, pleine d’émotions. Et j’ai été surprise que le lendemain les gens me reconnaissent sur le site de la compétition et me félicitent.
Ensuite, il m’a fallu un peu de temps pour redescendre sur terre. Et puis, mon objectif réussi, la suite de la saison n’a été que du bonus.
 
Franck: Pouvez-vous définir le triathlon en 3 mots? 
Cendrine: Détermination, gestion et émotions.
 
Franck: Quels sont vos projets pour 2017?  
Cendrine: Le principal objectif sera l’Ironman de Francfort. Il s’agit aussi d’une sortie club où nous serons 18! Et, il y aura des courses de préparation: le half de Doussard, quelques triathlons et courses sur route en Suisse. Et pour finir la saison, un swimrun longue distance. 
 
Franck: Quelle est votre plus beau souvenir de compétition?  
Cendrine: Le jour de mon 30e anniversaire, j’ai participé à ma première course longue distance: la course de montagne Sierre-Zinal. A 7h du matin, au milieu d’un chemin étroit, on était arrêté à cause du monde. En échangeant quelques mots avec ceux qui étaient autour de moi, ils ont découvert que c'était un jour spécial. Des gens que je ne connaissais pas m’ont chanté un « joyeux anniversaire » en pleine forêt, devant une vue à couper le souffle alors que le soleil se levait... Ensuite, on a tous repris notre route. 
 
Franck: Quelle course, toutes disciplines confondues, vous fait rêver ?  
Cendrine: Il y a six ans, je débutais sur les longues distances, je faisais mon premier marathon, je pensais alors que les courses Ironman étaient faites pour les « fous » et je viens de tester le swimrun… Alors celle qui me fait rêver? La prochaine. Parce que c’est celle que je prépare. Pas très original, mais je ne sais pas encore où cela me mènera et c’est aussi ce qui en fait l’intérêt.
Franck: Vous avez remportée le sprint mixte du swimrun d'Engadin. Est-ce une discipline que vous appréciez? Cendrine: J’ai découvert le swimrun à cette occasion. J’apprécie son côté ludique, d'être en pleine nature, la liberté puisqu’on emporte tout avec soi et surtout de partager cette expérience. Et puis les courses ont lieu dans des paysages grandioses: une recette idéale!
 
Franck: Quel type de préparation devez-vous faire pour un swimrun ?  
Cendrine: Pour l’Engadine, la préparation a été minimaliste: quelques essais de natation avec les chaussures et l'élastique et un peu de course avec la néoprène. Mais rien de spécifique, nous venions de finir la première partie de la saison et n’avons pas changé nos habitudes: ni pull buoy, ni plaquettes. Après pour une course plus longue, il faudrait s’entraîner davantage avec son partenaire, peaufiner les détails et trouver les accessoires adaptés à chacun (pull buoy, plaquettes, etc.).
 
Franck: Une des difficultés de swimrun et surtout Engadin est la température de l’eau. Comment gérez-vous et avez-vous un entraînement spécifique pour nager à cette température (12 à 14°)? Cendrine: Lors d’une sortie de préparation, on a nagé dans un petit lac de montagne qui ne devait pas dépasser les 10° degrés. Je m'attendais à cette température, mais l'eau en Engadine était plus chaude - il faut aussi dire qu'avec le sprint nous n'avons nagé que dans un seul lac. Alors l’eau ne m’a pas paru froide. Et puis, à essayer de suivre Jean-Claude, mon coéquipier, l’appellation « sprint » portait bien son nom, j’ai eu chaud tout du long.
 
Franck: Que puis-je vous souhaiter pour cette nouvelle année ?  
Cendrine: D'avoir du plaisir dans la préparation et d’être au départ de mes objectifs.

Entretien avec Philippe, Président du Born Aventures Multisports Bam

Entretien avec Philippe, Président du Born Aventures Multisports Bam et organisateur de L'OCEAN RACE.
Franck: Est-ce difficile d'organiser une course comme l’Ocean race? 
Philippe: Oui ce n'est pas facile tous les jours, plus le temps passe et plus les demandes administratives sont lourdes, les autorisations, le choix de la date, la distance à choisir, le tracé, c'est après plusieurs années qu'on trouve son rythme de croisière. Cette année nous changeons complètement de style car d'une course sur route nous passons sur deux trails qui demandent encore plus de rigueur envers les autorités préfectorales, médecin sur le lieu de la course, présence d'un service médical agréé (sécurité civile). Avant, en service de sécurité nous avions notre ami et adhérent Jean Marc BOUCHOT des AMBULANCES BOUCHOT à Pontenx les forges qui nous rendait cette prestation avec son personnel bénévolement, je tiens à les remercier).
Franck: L'année 2017 verra la naissance de deux nouveaux parcours. Pourquoi cette modification? Philippe: Pendant plusieurs années, nous avons proposé un 10 km sur route reliant Mimizan bourg à Mimizan plage, cela impliquait beaucoup de logistique dure à mettre en place, et un jour en discutant avec Mr Paugame, responsable ONF de la forêt domaniale de Mimizan, il nous a proposé son domaine en respectant quelques règles élémentaires pour le protection de l’environnement. Nous avions souvent ce type de demandes à l'arrivée de l'OCEAN RACE, après deux ans d' hésitation nous nous sommes lancés.



Franck: Les deux parcours sont différents. Peux-tu nous en parler? 
 Philippe: Deux parcours différents car deux distances afin de permettre à tous de se faire plaisir, une découverte pour les débutants et les coureurs occasionnels et le trail phare de 23 km pour les plus expérimentés, les adeptes de l’effort et de l’aventure. Un parcours qui deviendra une référence je pense Les deux parcours sont sympathiques, car nous avons essayé de limiter les zones sableuses, les coureurs devraient apprécier, mais nous savons que ce n'est que le début, nous serons à l’écoute des participants sur la ligne d’arrivée car ces parcours sont faits pour les coureurs et par les coureurs.
Franck: Combien d'heures ont ete nécessaire pour la reconnaissance du parcours? Philippe: je ne saurai pas dire exactement le nombre d'heures mais je sais que Jean et Bertrand ont passé plusieurs dimanches à sillonner les chemins de la forêt domaniale de Mimizan pour nous créer ces deux magnifiques tracés. 
Franck: Une organisation de ce type demande des moyens financiers important. Est-ce que le sponsoring couvre les frais de l’OCEAN RACE?  
Philippe : Nous sommes à notre 5ème édition et tous les ans nous travaillons très serré et le bilan est rarement positif malgré le sponsoring, c'est surtout le nombre de participants qui diminue le chiffre de la dépense. Nous avons la chance d'être suivi depuis le début par Nicolas Mathio des OPTIQUES MATHIO à Morcenx et Parentis qui nous soulage de la plus grosse dépense : le lot à chaque participant. La recette de la course ne fait pas vivre le club mais nous sommes très fiers de faire connaître notre petit village du bord de l'océan et d'accueillir tous ces passionnés de l'effort sur une course à pieds sur route comme sur chemin. Nous cherchons évident un équilibre financier, mais surtout les sourires de nos participants.
Franck: Combien de bénévoles seront nécessaires à la bonne organisation de la course ?  
Philippe : Cette année, suite au changement de parcours et avec beaucoup moins de portions de route donc d'intersections, le chiffre sera moins élevé, mais la tradition veut que tout le monde soit sur le pont pour cette journée donc une majorité des adhérents du BAM et comme dit le dicton : plus on est de fous, plus on rit, et surtout moins on se fatigue et je sais que les bameuses et les bameurs répondront présents et j'en suis fier.
Franck: Pourquoi le nom de l'OCEAN RACE?  
Philippe : Le nom nous est venu tout simplement et logiquement car nous arrivons en longeant l'océan et nous nous sommes inspirés de la course de voilier, qui est un extraordinaire aventure, un mot cher à notre club.
Franck: Qui est à l'origine de cette course ?  
Philippe : Comme dans tous les clubs il y a toujours des gens qui ont des idées et en les rassemblant pendant les entraînements hivernaux, l'idée a germé et s'est concrétisée, certains ont la tête d'autres les bras et les jambes et sans tout ça la course n'aurait pas lieu , mais je sais que certains se sont investis à fond dans ce projet et l'ont mené où il en est , je les en remercie.
Franck: N'est-il pas frustrant de donner autant de temps et d'énergie dans une course où tu ne prendras pas le départ?  
Philippe: Rien de tel que de voir des gens heureux quand on est organisateur le reste ne compte pas, il y a des courses magnifiques tous les week-end et des fois sans faire beaucoup de kilomètres, BRAVO A TOUS CES ORGANISATEURS ET BENEVOLES qui nous permettent de nous faire plaisir. Je suis frustré si les coureurs n'ont pas trouvé les sensations, l'accueil et le bonheur qu'ils sont venus chercher sur notre épreuve. On essaye de faire tout pour que ça n'arrive pas, mais nous ne sommes pas des professionnels.
Franck: rien n'est possible sans les membres du BAM. Peux-tu nous parler de ton équipe? 
Philippe : Comme je l'ai dit un peu plus haut , Le BAM est un club , un club a besoin d'un président, un président a besoin de ses membres sans eux il n'est rien, juste un nom inscrit sur des papiers administratifs, auprès d'une fédération, d'une préfecture, d'une assurance, le club vit et bouge et se fait connaitre grâce à ses membres qui portent haut et loin ses couleurs; les bameuses et bameurs le font à merveille et je suis heureux d'être avec eux.
Les inscriptions en ligne sont ouvertes sur le site http://www.resathlon.com/…/public/born-aventures-multisports

lundi 6 février 2017

Fernanda Keller, la reine de Kona

Fernanda Keller, The Queen K

Par  QK Chris et Rogue Coe 
Fernanda Keller, née à Niterói au Brésil, est une triathlète professionnelle. Elle est la première triathlète brésilienne à participer au championnat du monde d'Ironman à Hawaï.
Franck: Pouvez-vous résumer le triathlon en 3 mots ?  
Fernanda: Le triathlon est plus qu’un sport pour moi c'est ma vie et le style de vie que j'aime. 
Franck: Vous avez participé 25 fois à lronman d’Hawaii. Pouvez-vous me dire comment est ce triathlon mythique?  
Fernanda: l’Ironman d’Hawaii est le meilleur triathlon, l'île et le peuple hawaïen, la plus belle terre, le triathlon le plus dur, la réunion des meilleurs triathlètes du monde annuel se fait à Kona 
Franck: Ferez-vous le triathlon d’Hawaï cette année?  
Fernanda: je reviendrai mais je ne suis pas sûre si c’est en2017 ou 2018, maintenant j’y retourne juste pour le fun
Franck: Quel est votre meilleur souvenir d'un triathlon? 
Fernanda: Mes 5 victoires à l’ironman Brasil, les 6 fois ou je suis montée sur le Podium à Kona et les 14 fois dans le top 10 à Kona Ironman c'est un grand souvenir. 
Franck: Vous avez commencé le triathlon à 19 ans. Qu'est-ce qui vous a poussé à commencer ce sport? 
Fernanda: Il n'y avait pas de raison, juste la passion. À ce moment-là, tout ce que nous voulions faire, c'est courir vite, prendre beaucoup de plaisir à voyager à travers le monde avec beaucoup d'amis dans différents endroits.


credit photo Sergio Melo


Franck: Vous êtes surnommé Queen K pour votre longévité dans le triathlon. Que diriez-vous à un jeune triathlon débutant?  
Fernanda: je lui souhaite un grand voyage et une vie heureuse, de faire des sports avec ses amis, parce que les amis fin sont toujours la meilleure chose. 
Franck: En parlant de jeunes athlètes, pouvez-vous nous parler de votre fondation? 
Fernanda: c'est 20 ans de partage des valeurs sportives avec des enfants qui ne peuvent pas payer pour pratiquer un sport , c'est un grand outil pour changer leurs vies et c'est un rêve de savoir que mes titres servent à quelque chose de bien. 
Franck: Vous êtes une pionnière du triathlon. Quelle est votre vision du triathlon d'aujourd'hui? Fernanda: Nous devons apprendre et s'adapter tous les jours aux nouvelles techniques Le triathlon est très différent de part plusieurs aspects mais à la fin nous nageons, pédalons et courons aussi dur que nous pouvons. J'adore parler du triathlon comme un style de vie et un sport. J'ai maintenant une émission de télévision et cela attire l'attention de millions de personnes sur notre sport.

Franck: Pour les épreuves très longues distances le physique est important, mais pouvez vous dire quelle est l'importance de l'esprit?  
Fernanda: L'esprit est la chose la plus importante que nous devons avoir pour nous déplacer. Le désir, si vous avez le désir, vous avez tout. Mais il doit être un bon parce que le mauvais vous fait échouer. 


credit photo Sergio Melo

Franck: Vous êtes aussi la reine du Brésil, grâce à vos nombreuses victoires dans votre pays. Est-ce que courir dans son pays une motivation qui vous a aidé à gagner? Fernanda: Oui !! J'aime le Brésil et la course ici est toujours folle avec tant de gens scandant mon nom et applaudissant sur tout le parcours tout le chemin. Les victoires étaient toutes pour ma famille et la foule. Il n'y a rien de mieux que d'avoir toutes les personnes pour vous et de redonner le gain. C'est le paradis!!

credit photo Sergio Melo

Julie Moss, l'unique

Julie Moss, l’unique

Par QK Chris et Rogue Coe 
Sa mésaventure de fin de course, lors de l'Ironman d'Hawaï en 1982 fut diffusée dans le monde entier, par la chaîne ABC. Cet exploit involontaire participe à la popularisation mondiale de la compétition et devient une sources d'inspiration, tant des futurs compétiteurs que de la marque Ironman, qui adopte pour devise : « Tout est possible » « Anything is possible ». 
Franck : Tout est extraordinaire en 1982 pour votre premier triathlon à Kona. Comment s’est déroulé votre préparation cet effort? 
 Julie Moss : Je n'ai pas pris le Ironman 1982 très au sérieux. J'avais regardé la course de 1981 sur ABC Wide World of Sports et j'ai pensé que les distances étaient de la folie mais la Grande Île d'Hawaï était belle. J'avais besoin d'un « Senior Project » pour terminer mes études universitaire et j'ai pensé impulsivement pourquoi pas courir un Ironman. Je n'étais pas une athlète , et le seul sport, que j'ai fait, était le surf, Je n’avais jamais couru une seule des distances Ironman, ni la natation, vi le vélo ni la course à pied quand j’ai commencé la course. Parce que je ne comprenais pas ce qu'il fallait faire pour m'entraîner à un événement d'endurance comme un Ironman, je ne prenais pas l’entrainement très au sérieux non plus. J'ai tergiversé pendant des mois et ce n’est que quand j’ai dû rendre un rapport d’avancement de ma thèse que j’ai commencé à m’entrainer. C'était seulement 2 mois avant la date de la course, le 6 février. Quand j’ai finalement commencé l’entrainement, J’ai fait exactement ce que vous ne devriez pas faire, je me suis entrainer intensément pendant 2 mois plein jusqu'à la journée de la course sans arrêt.
Franck : Pouvez-vous résumer le triathlon en trois mots?  
Julie Moss : Dans le sens le plus pur triathlon est: Natation / vélo / course, mais pour résumer le Ironman Triathlon à Kona, je dirais engagement / Endurance / Vaincre
Franck : Quel est votre meilleur souvenir du triathlon? 
Julie Moss :Jusqu'à maintenant, je dirais de mettre ma main sur la ligne d’arrivée à l’Ironman de 1982. Cependant, je courrai à Kona cette année lors de la course de 2017 pour célébrer 35 ans de sport et j'ai l'intention de faire de ce triathlon le plus mémorable.
Franck : Vous êtes un grand athlète, vous avez gagné plusieurs triathlons longue distance. Est-ce que kona 1982 ne prend pas une trop "grande place" dans votre carrière? Julie Moss : À long terme, l'impact de l’arrivée dans l'Ironman en 1982 a été primordial pour moi, plus que n’importe quelles victoires dans les autres courses dans ma carrière.
Franck : Il y a beaucoup d'anecdotes sur votre course à Kona. Pouvez-vous nous en raconter une ? 

Julie Moss : Ha Ha Je pense que je vais conserver ces anecdotes pour mon nouveau livre, "Crawl of Fame" qui sera publié en 2017. Mais je vais vous raconter une, je me souviens de chaque instant de ce dernier 1/2 mile de 1982 comme si c'était hier. Plus mon corps lâchait, plus je devais puiser en moi-même. Ce que j'ai découvert était une richesse inexploitée de volonté et de courage, à l'intérieur de moi. L'Ironman a mis mon âme à nu, et c'est dans votre âme que vous découvrez qui vous êtes vraiment et ce que vous êtes réellement capable de faire.
Franck : Votre profession est liée au sport. Vous êtes une légende du sport. Quel est le rôle du sport dans ta vie?  
Julie Moss : Je suis heureuse de dire que le fait d'être un athlète est une fois de plus un rôle que j'embrasse de tout mon cœur. Aujourd’hui, je suis heureuse d'être une nouvelle ambassadrice pour la société de chaussures de course, Hoka One One, donc en ce sens, je suis un athlète professionnel à nouveau. Je m'entraîne pour une très grande année de triathlon. Pour me préparer pour ca, je vais courir un marathon trail le 14 janvier, puis un trail 50K le 4 février. (Les pistes sont plus faciles sur les genoux plus âgés). Une fois que j'ai terminé ces courses et que j'ai des kilomètres dans mes jambes je vais me concentrer sur l’Ironman CA 70.3 1er avril, suivi de l’Ironman Texas le 22 avril. La deuxième moitié de l’année sera entièrement dédié à Kona.
Je crois en des objectifs qui exigent un niveau profond d’engagement. Votre objectif devrait vous inspirer à sortir du lit chaque jour avec le désir d’avancer vers la prochaine étape et d’atteindre votre objectif. Cela étant dit, pour mon 35e anniversaire de l’Ironman 1982, l’objectif est d'aller aussi vite ou PLUS VITE qu’en 1982. Je suis un plan d’entrainement pour le faire en 11h10 à presque 59 ans. Il est drôle que ce chrono ne permettra peut-être pas de monter sur le podium de mon groupe d’âge. Cependant, je ne suis pas en compétition contre qui que ce soit, mais plutôt encore une fois de retrouver ce ressenti profond qui existe quand vous êtes totalement dépouillée et vulnérable, de trouver le courage de surmonter cette étape, jusqu'à ce que vous atteigniez la ligne d'arrivée. Je veux connaitre encore ce sentiment intérieur pur qui vient sur un Ironman. Découvrir ce ressenti et cette introspection a toujours été le rôle que le sport a joué dans ma vie passée et présente.


         Kathleen McCartneyet Julie Moss

Franck : Vous avez joué un rôle majeur dans le développement du triathlon. Quel conseil donneriez-vous à un jeune débutant?  
Julie Moss : Il y a un concept dans le bouddhisme zen signifiant "esprit débutant". Il se réfère à avoir une attitude d'ouverture, de positivité, d'enthousiasme et d’absence de préjugés lors de l'étude d'un sujet, que l’on soit débutant ou d’un haut niveau. C'est le meilleur conseil que je peux donner à un triathlète débutant ou même un très expérimenté, rester ouvert. C'est mon « esprit débutant » qui m'a permis de réaliser la course emblématique de 1982. Avec seulement quelques mois d’entrainement, mon seul atout était mon attitude positive et le manque de peur. Votre premier triathlon devrait être amusant et à un certain moment quand il cesse d'être amusant, OUI, dans chaque triathlon il y a un moment où qui n’est pas amusant, alors restez positif et n'oubliez pas que personne ne vous a forcé à le faire et il sera bientôt terminé!
Oh et ne pas commencer avec la distance Ironman ha ha.
Franck : Les images fortes de votre arrivée ont fait le tour du monde. En 1997, Wendy Ingraham et Sian Welch ont terminé leur triathlon de façon dramatique, ainsi que Paula Newby Frazier. Pensez-vous que les femmes sont mentalement plus fortes pour ces événements?
Julie Moss : Je pense que les femmes que vous avez mentionnées sont toutes des femmes étonnantes en plus d'être triathlètes de classe mondiale, j'ai la chance de les appeler mes amis. Sont-elles mentalement plus forts que les hommes? Hmmmm Je ne pense pas que cela soit une juste. J'étais avec Mark Allen pendant toute sa carrière de triathlète et je n'ai jamais connu un esprit plus fort quand il s'agit de courir un Ironman. Je dirais que, comme les femmes réduisent l'écart sur les hommes dans les compétiitons d'endurance comme l’Ironman et Ultra Running, cela pourrait suggérer que nous avons une physiologie qui peut être mieux adapté pour les longues distances.

Franck : En 1982. La place des femmes dans le sport et dans la vie n'était pas la même qu'aujourd'hui Pensez-vous que votre détermination a changé d'attitude?  
Julie Moss : Oui, je pense que ma arrivée en 1982 illustre que la détermination n’est pas liée au sexe , mais plutôt au cœur.
Courir un iroman n’est pas de terminer premier, mais plutôt de trouver le cœur pour finir, je suis très fier du fait que mon premier triathlon a inspiré le crédo Ironman de "Just Finishing is a Victory"
Franck : Que pensez-vous du triathlon aujourd'hui? Est-ce toujours une aventure ou un simple sport?  

Julie Moss : Le triathlon d’aujourd'hui est multiforme. C'est à la fois un simple sport et une aventure. Vous pouvez choisir de vous concentrer sur une distance spécifique comme les hommes et les femmes qui poursuivent le rêve olympique, ou vous pouvez entrer dans un "simple" sprint pour le plaisir ou faire un relais pour avoir un avant-goût du triathlon. Finalement, certains vont aller vers le Saint-Graal du triathlon, l’Ironman.
Personnellement j'aime l'aventure de la préparation d’un Ironman et alors que j'écris ceci, je suis complètement amoureuse de l'aventure Ironman que m’apprête à vivre en 2017. Chaque jour est nouveau, chaque jour est exigeant et chaque jour, je dois aller au plus profond et compter sur le meilleur de moi-même, même si ce n'est que pour l’espace d’un instant. C’est l’addition de ces moments qui propulse au-dessus et au-delà du domaine ce sport simple vers une aventure qui change la vie. C'est mon souhait le plus sincère que tout le monde expérimente un sport qui fera remonter leur belle âme.