lundi 6 février 2017

L' altriman, le triathlon

L'Altriman , le Triathlon

La folie est la seule chose que l’on ne regrette jamais ! L’Altriman est conçu pour vous dépasser, vous surpasser, vous émerveiller. Sans aucun doute, la course la plus dure au monde… !
Franck : Bonjour Benoit. Pouvez-vous me dire vos fonctions aux niveau de l’organisation c'est pour une petite présentation. Benoit : Je suis le directeur de course. En amont, je m’occupe de tout le côté logistique
 
Franck : Pouvez-vous nous parler de l Altriman? 
Benoit : L’Altriman a lieu généralement le WE qui précède le 14 juillet. Il se déroule sur la station des Angles dans les Pyrénées Orientales. L’épreuve reine est un format IronMan qui nous avons un peu adapté sur le segment cycliste pour faire passer les coureurs sur des zones remarquables. Nous sommes donc sur un 3,8 / 200 / 42. Le dénivelé est de 5070 mètres pour le vélo et de 720 mètres pour la partie pédestre. Notre volonté est que l’Altriman soit un vrai triathlon et pas un demi cross-triathlon extrême avec du vélo sur la route et ultra-trail en guise de marathon. Cela implique que celui-ci soit « courable » intégralement. Idem pour l’autonomie, nous estimons que sur un triathlon, il y a des ravitaillements et pas d’assistance personnelle. D’autre part, la particularité de la course, outre son parcours montagneux, est de démarrer à 1600 mètres d’altitude, dans un lac de montagne, avec tout ce que cela implique : météo, acclimatation…
 
Franck :Combien de bénévoles sont nécessaires pour organiser l' altriman?
Benoit : Dans l’idéal, il faudrait environ 230 bénévoles pour que le confort de l’organisation soit correct. Dans la réalité, nous sommes plutôt sur 190 personnes qui se donnent à 200% pour que ca fonctionne. Je le remercie ici une fois de plus car sans leur dévouement, rien ne serait possible. Je profite de cet ITW pour lancer un appel à ceux qui voudraient s’investir, nous vous accueillons avec plaisir. 
 
Franck : Depuis quand l’Altriman existe-t-il et comment a-t-il été créé ?  
Benoit : La première édition à eu lieu en 2009. Sa genèse date d’un an auparavant et une rencontre avec Lilian Olive. A cette époque, nous ne nous connaissions pas, mais rêvions tout deux d’organiser une épreuve dans le cadre exceptionnel du Capcir. De notre amitié est né l’Altriman… Dès le début, nous avons souhaité que cet évènement soit une fête du triathlon avec des courses pour tous. Nous tenons beaucoup à ce que les clubs puissent venir en « tribu » pour chaque membre soit tour à tour coureur et supporter. Les clubs jouent le jeu, et ça donne une ambiance vraiment particulière.
 
Franck : Combien de coureurs en moyenne participe aux différentes épreuves de l’Altriman? 
Benoit : Comme je disais précédemment, l’Altriman, ce n’est pas qu’une distance XXL. Tous les formats de course sont présents sur le WE. Au total, environ 1500 triathlètes prennent part à l’une des épreuves de l’événement. Nous limitions volontairement le nombre d’inscrits (250 full et 350 half) pour conserver la convivialité et apporter un maximum de satisfaction aux concurrents.
 
Franck :Parlons réputation. L’Altriman est réputé pour être le plus dur des triathlons ? Pouvez-vous nous dire pourquoi ? 
Benoit : Le plus dur des triathlon… C’est un débat qui m’amuse. Chaque année, une nouveau triathlon (ou un demi cross-triathlon) voit le jour et s’annonce le plus dur du monde… Ça reste de la com… Mon avis est qu’un CD peut être le plus dur du monde pour celui qui débute, ou si on fait la natation au taquet et le début du vélo à bloc. Ce qui est sûr, c’est que ce n’est pas le plus facile. Le dénivelé est une chose, mais il y a d’autres paramètres qui entrent en jeu sur l’Altriman. Le fait que le départ soit en altitude à une incidence importante. Nager à 1600 mètres d’altitude n’a rien à voir avec nager au niveau de la mer. Beaucoup de triathlètes sont surpris de la difficulté à poser sa respiration. Ensuite, qui dit départ en altitude, dit arrivée en altitude. Donc, en vélo, à la fin du parcours, après être descendu jusqu’à 300 mètres, il faudra remonter… Et cela génère une grande amplitude thermique. Il n’est pas rare de nager avec une température de l’air proche de 0°, de monter le Col de Garavel avec 35°, et de courir le marathon sous la pluie avec 5°. Enfin, le tracé n’offre quasiment pas de répit. Le coureur est toujours en prise, même les descentes impliquent une dépense d’énergie. Au final, plus dur ou non, peu importe. Par contre, c’est peut-être le plus beau avec des paysages hyper sauvages, une incroyable variété de végétation, des traversées de hameau hors du temps… 
 
Franck :Le départ natation se fait de nuit c'est une obligation au vu des derniers chronos. Pouvez-vous nous parler de cette natation qui en fait rêver plus d'un ?  
Benoit : Effectivement, le départ est un moment fort de la course, dans la nuit, avec les bengales rouges qui illuminent la zone de départ. Contrairement à ce que l’on pourrait penser, la natation de nuit n’est pas vraiment une difficulté supplémentaire. La vision s’adapte vite, il y a un phare à viser de l’autre côté du lac, et après quelques minutes, le soleil se lève et révèle toute les montagnes avoisinantes… Un moment magique.
 
Franck :Vous avez tous les formats de courses découverte au xxl. Quels sont les secrets d'une telle organisation ?  
Benoit : Il n’y a pas de secret, sauf peut-être de toujours se mettre à la place du coureur, et proposer ce que nous aimerions avoir si nous étions participants de l’Altriman… Nous tenons aussi à la convivialité, à la simplicité. Aux Angles, pas de bling bling, juste la nature à l’état brut. Le reste, c’est juste de la passion, et de heures et des heures de travail…
 
Franck :Pouvez-vous nous résumer l'altriman en trois mots ? 
Benoit : Montagne – Aventure - Inoubliable
 
Franck :Quel est votre plus beau souvenir sur ce triathlon ?  
Benoit : Ils sont nombreux, mais les plus forts sont peut-être lorsque les finishers me tombent dans les bras lorsque ils franchissent la ligne, et nous dise : « Merci d’avoir organisé ça »…
 
Franck : Avez-vous un rêve ou une envie pour les futurs Altriman ?  
Benoit : Nous avons quelques idées derrière la tête, mais il est trop tôt pour en parler… Un rêve ? Qu’une grosse star vienne sur l’Altriman sachant qu’il n’y a pas un kopek à gagner. Juste pour le fun et l’envie de se mesurer à ce parcours. Marcel Zamora l’a fait une année, mais il s’est arrêté après le vélo. 
 
Merci d’avoir répondu à mes questions.
 

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